À LA CARROSSE D'OR
Mon regard s'épanouit
vers les falaises grises des îles
du lac qui s’abat contre le rivage.
Tout est clair dans le matin
d'été et on voit le fond brun
de lave muette qui s'élève à
l’ouest contre Martane et Bisentine
comme si l'on était à Dover.
Au fond de l'horizon l'Amiata
décline doucement pour unir
Toscane et Latium tandis que
sur sa droite le Mont Cetona
s'adresse à l'Ombrie au cœur vert.
Un pêcheur tire le moulinet
de son long fil pour saisir
un poisson réfléchissant
en argent les iridescences
de la lumière montante
du soleil rampant.
Je suis arrivé à bicyclette,
j'ai dû trouver une pompe
pour gonfler le pneu presque
à plat et ainsi j'ai découvert
les brebis au pâturage.
Tout est assez silencieux
tandis que la surface crispée
du lac réussit à se faire
plate comme la glace.
C'est le langage éternel
et simple de la nature
qui me parle et je pense,
comme souvent, à Holderlin :
la vie est dialogue,
dans ce cas avec la nature.
Marco Maria Eller Vainicher
(16/08/04)
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