LA PRINCESSE POLONAISE

C’est un soir pour les liseuses de Poésie,
le 8 mars, le jour des femmes : quatre
grandes actrices doivent créer une
atmosphère poétique dans les salles
du Palais Braschi à Rome. Après la
première performance nous voilà à
écouter une lectrice qui se considère
la plus parfaite du monde.

Une délicieuse et très raffinée jeune
fille blonde-platine m’offre sa chaise
et à la fin de la performance je me
sens de lui donner mes références
poétiques, juste pour avoir un dialogue
platonique qui se déroule déjà en
descendant les escaliers du Palais.

Je réussirai à la faire sentir à son aise
même dans sa grande, trop grande
timidité qui me la rend fabuleuse
puisque impossible.

Caroline se sentira italienne, chez elle,
grâce à moi et il sera merveilleux mais
éphémère, trop éphémère…

Adieu mon apparition incroyable
tu es l’intouchable éternité féminine,
l’impossible félicité de l’union, pour
toujours, adieu.

Marco Maria Eller Vainicher
(13/03/2007)

     (Le 7 septembre 2021)

Dimanche passé je me suis
retrouvé de nouveau dans le
même lieu du Palais où j’avais
dû dire adieu à mon inoubliable
Muse Caroline et la tendresse
de ce moment m’a recapturé par
surprise, comme si c’était arrivé
en cet instant et non il y a quatorze
ans et demi environ. C’est la
force magique d’un sentiment
de joie éternelle qui ne peut
jamais mourir: croyez moi!

M.M.E.V.