A MARIELLE LA BELLE
Il fait très froid sur l’escalier mobile
qui mène à l’avion de Cologne vers
Ciampino et soudain apparaît à côté
de moi, sur ma même marche, une jolie
fée toute blonde et souriante avec des
yeux de rêve et un regard très vivant.
Je cherche, bloqué dans la queue, mon
petit ticket d’embarquement pour passer
facilement le contrôle de l’hôtesse de vol.
La fée souriante cherche dans son grand
sac bleu foncé la même chose en suivant
mon geste: c’est le commencement de notre
dialogue sans mots et je lui donne le pas
quand on arrive à l’entrée de l’avion, mais
elle me fait passer en premier. Quand on
sera à l’intérieur de l’avion, je verrai des
places libres et elle me permettra de
m’asseoir à côté d’elle.
On commencera à parler anglais en découvrant
qu’elle est de Strasbourg, peut-être la cité
d’origine de ma famille dont la provenance
est encore légendaire et je serai heureux de
cette coïncidence. Notre conversation sera
riche et amusante avec sa belle figure qui me
stimulera à être galant et charmant.
Elle va à Rome pour rencontrer son amoureux
et je rentre à ma maison. Je serai si loquace et
engageant qu’elle devra s’assoupir après quelque
temps, ayant travaillé toute la journée.
Je serai capable de lui laisser mon site web pour
me faire lire comme un poète qui célèbre l’éternité
féminine et ainsi bien que l’on se saluera très rapidement,
je garderai l’espoir de recevoir son éventuel commentaire.
Qui sait, qui sait, délicieuse fée?
Marco Maria Eller Vainicher (mi-décembre 2007) |