A’ HÉLÈNE DE BRETAGNE
C’était un soir, fin d’après-midi,
assez crispé car je devais parler
d’une jeune fille qui n’avait pas
commencé son service chez la
dame de la « Luna Quinta »,
café azur le long de la mer de
« Marina Lunga » ici à Lipari.
Sans aucune préparation de ma
part, je voyais une incroyable
apparition : une déesse grecque
qui me regardait avec nonchalance
de sa position debout pour me
donner l’idée de la présence du
divin dans la banalité de l’occasion.
Naturellement, je ne connaissais
pas le nom de cette grande femme…
Pour commencer, on a dialogué de
la Bretagne, son lieu de naissance,
et de la Grande-Bretagne, mon lieu
d’adoption.
Voilà le brouillard, les marées, la
possibilité très fréquente de se noyer,
et ainsi de plonger dans le silence
immense d’une mer qui représente
la majesté du mystère féminin et qui
nous absorbe et jamais ne nous rend
à la vie apparemment libres mais souvent
solitaires.
C’est le besoin de retomber amoureux
tous les matins du monde, même de la
même personne qui peut-être nous a
conduit ici et qui me donnera le courage
de lire cette composition à l’Hélène qui
plus probablement rejettera l’idée de
me fréquenter en dehors de son travail.
Alors adieu, Hélène de Bretagne, adieu.
Je vous salue pour vous resaluer (à bientôt).
Marco Maria Eller Vainicher
(6 agosto 2006) |